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Je roule vers Narvik sous un ciel changeant. A une pluie glacée succède un soleil brûlant. Je m'offre néanmoins de magnifiques coup d’œil sur les multiples baies que je longe. Plusieurs petits monuments commémoratifs expliquent les positions et l'avancée des troupes alliées en avril 1940.
La ville de Narvik se présente comme une longue avenue bordée par la mer et en face de laquelle se tient le quai d'embarquement minéralier. En ce dimanche soir tout est fermé. Je repère le musée mais une affiche m'informe qu'il est en train d’être déménagé et n'ouvrira ailleurs que dans quelques jours ! Je vais donc résumer ce que je connais de le bataille de Narvik sans les supports photos que j'aurais pu glaner dans un musée.
La carte que j'ai photographiée permet de se rendre compte de la très grande difficulté de la progression des troupes dans un paysage largement découpé et fractionné par des cours d'eau.
La bataille de Narvik
Le 9 avril 1940 les forces allemandes lancèrent une invasion du Danemark et de la Norvège en parachutant et débarquant des troupes tout le long de la côte depuis Kristiansand jusqu'à Narvik. La Norvège était 
un pays neutre. Le but des allemands était de prendre le contrôle de « la route du fer » qui était l'approvisionnement -par voie ferrée- du minerai de fer venant de Scandinavie jusqu'au port mi néralier (ci-contre) de Narvik qui restait libre de glaces en hiver. 50% du traitement métallurgique du fer par les allemands venait de Narvik. C'est dire l'importance que la sécurisation de l'approvisionnement en minerai avait pour eux.
Plusieurs navires de guerre et de transport de la Kriegsmarine s’approchèrent de Narvik et coulèrent les deux navires de la défense côtière norvégienne. Ils purent s'emparer de la ville. Une contre attaque Anglaise le lendemain, menée par cinq destroyers causa le naufrage de cinq navires allemands. Mais en se retirant du fjord ils furent pris à partie par une autre escadre allemande et subirent à leur tour de lourdes pertes.
Le 13 avril une nouvelle force britannique appuyée par de l'aviation entra dans le fjord et réussit à couler huit navires allemands et un sous marin. Ce fut la seconde bataille navale de Narvik qui était clairement une victoire alliée. Les allemands sabordèrent le dernier navire leur restant et se retranchèrent sur les hauteurs autour de la ville.
En dépit de ce succès les anglais n'arrivaient pas à stabiliser la situation. Et c'est une force composée de troupes Norvégiennes, Polonaises, Anglaises et Françaises qui s'organisa. Soit 24 500 hommes opposés à 5600 soldats allemands solidement retranchés, bien organisés et équipés.
L'offensive des différents détachements qui débuta le 22 mai permit de bousculer la défense allemande. La légion étrangère mena courageusement l'assaut du piton d'Orneset. Et le 27 mai Narvik est occupé par les forces alliées. Toutefois les forces alliées restaient harcelées par l'aviation allemande.
Malgré la prise de Narvik, le commandement allié, conscient de la difficulté de poursuivre l’opération aussi loin des bases britanniques et sans aérodromes, et face à la situation des armées en France, décida l’évacuation du corps expéditionnaire. Celle-ci, sous le nom d'opération « alphabet », a lieu sans pertes les 6 et 7 juin.
Les Allemands reprirent alors Narvik le 9 juin 1940 et y restèrent jusqu'à la fin de la guerre.
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Un détail, le minerai de fer qui transite par Narvik vient des célèbres mines de Kiruna en laponie suédoise ( acier suédois bien connu pour sa pureté). Un train achemine cela à Narvik en passant par Abisko.
RépondreSupprimerAutre chose, si mes souvenirs sont bons on pouvait apercevoir dans la baie de Narvik des carcasse rouillées de bâtiments de guerre émergeant des flots et datant de l' époque dont du parle.
Bon voyage au pays des fjords