Quelle ville splendide ! Rappelons qu'elle a été voulue par Pierre le Grand qui s'appropria les terres marécageuses de l'embouchure de la Néva en chassant les Suédois de ce territoire en 1700.
Ce n'est qu'en 1706 qu'il décida d'y construire sa nouvelle capitale. Deux raisons sont avancées pour justifier ce choix. La première est que l'emplacement de Saint-Pétersbourg en fait un bon port maritime le plus souvent libre des glaces et bien relié au réseau fluvial de la Russie. Les armoiries de la ville, qui portent un sceptre, une ancre de marine et un grappin de péniche sont très représentatives de ce choix. La seconde raison est la proximité de l'Europe occidentale, qui fascine Pierre le Grand et qui est son modèle pour moderniser la Russie. En 1712 la capitale y fut transférée de Moscou.
Elle s’appela successivement Petrograd, puis Leningrad sous la période soviétique et ne retrouva son nom original qu'en 1991.
Visiter cette ville donne rendez vous avec deux personnages mythiques, Pierre le Grand, et La Grande Catherine, auxquels j' ajouterai un personnage sulfureux : Raspoutine...
Pierre le Grand.
Je rencontre mon guide Vladimir avec lequel j'engage un dialogue sur Pierre Le grand.
-Peut être les français s' intéressent ils à Pierre Le grand parce que son voyage à Paris en 1717 a laissé des traces dans l'imaginaire des parisiens ? En effet lors de ce voyage le tsar s’intéressa à tout et au mépris de l'étiquette visita usines et artisans.
Je le questionne sur la personnalité de cet empereur.
-C'est curieux que ce tsar bénéficie toujours d'une telle aura, car après tout il a fait massacrer les strélitz, emprisonner sa sœur, condamner à mort son fils, condamner à la flagellation et à la réclusion sa première femme, et menaçait de trancher la tête de sa seconde femme Catherine, qui c'est vrai l'avait bien cherché en le trompant allégrement dès quelle avait bénéficié du titre d'impératrice !
-C'est vrai me répond-t-il, mais il faut dire qu'il avait eu l'exemple de la princesse Sophie qui avait accédé au trôné en incitant les strélitz à la révolte. Il s'agissait de janissaires qui disposèrent quelquefois du trône, et troublèrent l'État presque toujours autant qu'ils le soutinrent. C'est la définition qu'en donne Voltaire. Ces strélitz étaient au nombre de quarante mille hommes.
Prudent, Pierre, avant même qu'il ne fut sur le trône créa ses propres troupes qu'il mit sous le commandement d'amis sûrs dont son ami Lefort. Il en fut bien inspiré, car alors qu'il pratiquait sa « grande ambassade » en voyageant en Europe en 1698 un mouvement séditieux éclata. Probablement l'ancienne princesse Sophie pourtant théoriquement recluse dans un monastère en était elle l'inspiratrice. Les motifs ne manquaient pas. Pierre avait envoyé d'Europe ingénieurs, médecins, artistes, mathématiciens. Une grande crainte naissait de ce que des étrangers puissent instruire la nation ! De plus le tsar avait autorisé la vente du tabac malgré l'opposition du clergé.
Les strélitz pourtant dispersés sur les frontières se rassemblèrent pour marcher sur Moscou et mettre la princesse Sophie sur le trône. Ils furent défaits à une quinzaine de kilomètres de Moscou. Pierre qui était à Vienne rentra secrètement. La répression fut terrible, on fit périr deux mille strélitz en prenant soin d'exposer les corps non loin des monastères ou avaient été reconduites les princesses... On déporta les familles vers la Sibérie. Le corps entier des strélitz fut cassé, le nom aboli, cela sans résistance de leur part, car Pierre avait préparé et planifié ce changement.
Nous marchons vers la forteresse Pierre et Paul en franchissant le pont Troitski. Le soleil éclatant se refléte dans les eaux de la Neva. Au loin, dominant la citadelle, la fine flèche dorée de plus de 120 m de haut de la cathédrale Saint Pierre et Saint Paul attire inlassablement le regard.
-Après cela Pierre pratiqua des réformes. Il créa une armée sur la modèle allemand. L'organisation de la perception des finances s'avéra complexe, il ne fallait pas que les receveurs devienne trop puissants. Cela impliqua d'abandonner la méthode tartare de compter avec des boules enfilées sur des tiges métalliques et d'adopter les chiffres tels que nous les connaissons aujourd'hui. Les évêques s'étaient arrogé le droit du glaive, c'est à dire celui de condamner à des peines afflictives et à la mort ce qui paraît contraire à l'esprit de la religion. Cela leur fut enlevé Mais il créa un « synode » dont l'édifice est à proximité de l'amirauté. Un édit de 1721 fixe le serment de fidélité et d'obéissance au tsar que les ecclésiastiques devaient prononcer.
Mais vous serez surpris d'apprendre que l'ancien calendrier qui faisait commencer l'année en septembre (comme l’année liturgique orthodoxe) fut abandonné au profit du calendrier européen dans lequel l'année commence en janvier. Il m'est difficile d'énumérer toutes les réformes qui furent mises en place, depuis l'usage du papier jusqu'aux formalités du mariage, sans parler des vêtements.
Mon guide continue alors que nous franchissons le pont en bois qui permet d'accéder à la forteresse..
-La forteresse à laquelle nous accédons date de 1703. Comme beaucoup de fortifications elle n'a jamais subi de combat. Cette place forte devait empêcher une éventuelle progression des Suédois dans cette partie de l'empire.
Nous entrons dans la cathédrale Saint Pierre et Saint Paul où règne un silence impressionnant. C'est une crypte où reposent tous les membres des familles régnantes depuis Pierre le Grand. Y compris le tsarévitch Alexis qui connut une fin terrible.
Ce garçon est né le 28 février 1690 de la première épouse du tsar, Eudoxie Lopoukhine. Mais Pierre ne trouvait aucun attrait à cette femme, apparemment mièvre et sans intérêt pour le pouvoir. Au contraire soupçonnée d'avoir intrigué elle est confinée dans le monastère de la ville de Souzdal. Alexis sera élevé par une tante et son père s'occupera assez peu de lui.
Alexis Petrowitz, montrait le plus grand mépris pour les arts et pour la politique. Il était presque toujours enfermé avec une Finlandaise, nommée Euphorise, qui l’entretenait dans une vie oisive.
Le tsar ne pouvant envisager que ce fils oisif lui succède résolut de le déshériter. Le tsarévitch parut consentir à ce que le tsar projetait; cependant, à peine son père eut entrepris son second voyage en Europe, qu’il alla chercher un asile auprès de l’Empereur d'Autriche, qui était son beau-frère.
Le tsarévitch se retira à lnspruck, avec sa maîtresse, et ensuite à Naples. Le tsar ayant découvert la demeure de son fils, l’engagea à revenir à Moscou sous prétexte de se réconcilier avec lui. Dès que le fugitif fut arrivé, Pierre le fit mettre en état d’arrestation. On lui ôta son épée, et il fut conduit comme un criminel devant son père.
Il fut obligé de renoncer solennellement à l’empire, devant les principaux membres de la noblesse et du clergé. Les confidents et les amis de son fils, et ceux qui l’avaient suivi dans sa fuite, périrent sur la roue. Eudoxie, sa mère, fut cloîtrée plus sévèrement dans un monastère près du lac Ladoga, et la princesse Marie, sœur de Pierre, fut enfermée dans la forteresse de Schlusselbourg.
Le jugement d’Alexis vint ensuite. Un tribunal, composé des principaux membres de la noblesse et du clergé, prononça contre lui un arrêt de mort.
Les témoignages divergent sur la suite. Certains assurent que Alexis mourut de saisissement, la plupart prétendent qu'il mourut empoisonné.
Selon un écrit anglais cité par Voltaire, si un tel procès avait eu lieu à Londres, il ne se serait pas trouvé , parmi cent quarante quatre juges , un seul qui eut prononcé la plus légère peine... La tsarine Catherine qui avait pourtant tout à craindre de voir régner un jour Alexis n’approuvait pas une sentence de mort.
Une des grandes contradictions du système politique mis en Place par Pierre Le Grand fut de conserver une organisation sociale moyenâgeuse dans laquelle le pouvoir du tsar confondait autorité familiale, tant du père avec ses enfants que du monarque avec ses sujets, autorité domaniale et autorité politique. Sur ces bases inadaptées il va construire une armée, une diplomatie, des écoles.
La grande Catherine
Sa personnalité et la façon dont elle arriva au pouvoir en font un personnage de roman.
Elle est née sous le prénom de Sophie, le 2 mai 1729, et c'est l’aînée des enfants de Christian-Auguste d'Anhalt-Zerbst, prince souverain Allemand, militaire pour le roi de Prusse. Sa mère Jeanne de Holstein-Gottrop était de rang plus élevé et ne se consolait pas d'avoir du contracter une mésalliance.
C'est une préceptrice huguenote française qui assurera son éducation. Grâce à cet enseignement elle dominera parfaitement la langue française. Et introduite par sa mère dans les plus hautes cours d’Allemagne elle s'y fait remarquer par sa culture et son éducation.
A cette époque l' impératrice Elisabeth 1, fille de Pierre le Grand cherchait à marier son fils adoptif Pierre. Il était le fils de la sœur défunte d'Elisabeth. Maigre et mal proportionné, ignare et violent il méprisait les russes et affichait son admiration pour Frédéric II roi de Prusse ! Or Elisabeth avait été fiancée au frère de la mère de Catherine, Jeanne de Holstein-Gottrop, mais cet homme décéda brutalement. C'est probablement en souvenir de cette liaison qu'elle choisit Sophie.
La mère et la fille se mirent en route en janvier 1744 et arrivèrent en Février 1745 à Saint Petersbourg. Si politiquement ce projet d'union paraissait enviable, humainement il était affligeant. On décrit Pierre III comme buveur, passant ses soirées avec ses bouffons et quelques femmes, exécutant les ordres du roi de Prusse. De plus, la cour était divisée en deux clans. L'un travaillait pour la Prusse, l'autre œuvrait pour une alliance entre la Russie, l'Autriche, l'Angleterre, la Hollande et la Saxe, contre la France et la Prusse.
Néanmoins la jeune Sophie travailla avec acharnement à apprendre la langue et la religion de son nouveau pays. Ses relations avec Pierre III se limitaient à celles d'une camarade de jeu. Elle regardait avec étonnement son impudence et son manque de jugement. Mais la couronne de Russie ne lui était pas indifférente. En Juin 1744 elle fut baptisée dans l'orthodoxie et reçue son nouveau prénom, Catherine Alexeïvna. Le mariage eut lieu en 1745. Ce ne fut pas un mariage heureux. Catherine était sous surveillance au château de Peterhof (cidessous) .
Elle accoucha d'un fils après 8 ans de mariage. Le père était son amant Segei Saltykov pris sur les recommandations pour ne pas dire les ordres de l'impératrice Elisabeth. Puis elle eut une fille Anna dont le père était le prince Poniatowski.
Elisabeth mourut fin 1761 et Pierre III accéda au trône. Mentalement il y avait longtemps qu'il avait répudié son épouse. Et il ne cachait pas son intention de la répudier. Mais Catherine avait rencontré Grigori Orlov fils d'un modeste gouverneur de province, affable, grand et beau avec un goût pour la politique. C'est avec cet amant qu' elle prépara une conspiration.
Le 9 juin 1762 lors d'une cérémonie ratifiant un accord avec le roi de Prusse, Catherine refusa délibérément de se joindre à un toast porté par Pierre III. Catherine savait que son sort se jouait entre le trône impérial et le cachot. Pierre s'était rendu impopulaire alors que c'était l'inverse pour Catherine. Les fréres Orlof l’engagèrent à se faire proclamer tsar en s'appuyant sur des régiments acquis à sa cause. Le 27 juin Catherine sanglée dans son uniforme du régiment Semionodvki marcha sur Saint Petersbourg à la tête de plusieurs centaines d'hommes.
Elle ordonna l'arrestation de Pierre qui imprudemment était retourné à Peterhof dans l'idée de faire arrêter sa femme ! Et la suite se déroula dans des conditions obscures puisque Pierre fut déclaré mort le 7 juillet, officiellement d'une colique hémorroïdale, mais plus probablement étranglé...
Catherine découvre alors un pays dans une situation financière et sociale alarmante. Elle gérera cela en associant amour et politique.
De grands noms : Potemkine, Poniatowski, la servirent avec amour et un grand sens de l'état. La grande force de Catherine fut de réussir à intégrer tous les favoris dans le cercle du pouvoir et ainsi à renforcer constamment la stabilité du trône. Elle fut à la fois une éternelle amoureuse et une femme d'état exceptionnelle.
Sous sa direction la Russie devient le premier producteur mondial de fer, de fonte et de cuivre. Elle comptera plus de 200 usines, ateliers et manufactures. La production industrielle doublera, la valeur du commerce intérieur et extérieur, triplera. La route était tracée pour que à l'aube du XIX siècle la Russie soit une des trois grandes puissances mondiales face à l'Autriche Hongrie et à l'Angleterre.
Raspoutine
-Mais si vous aimez le mystère il faudra vous rendre au palais de la Moîka et de là remonter vers le pont qui relie l'ile Petrovski à la ville. C'est à cet endroit que s'acheva la vie de « Raspoutine », le 29 décembre 1916. Le contexte politique était compliqué. La Russie était en guerre avec l'Allemagne. Nicolas II depuis août 1915 a pris le commandement des armées impériales et laissé les affaires intérieures à sa femme Alexandra Feodorovna. Celle ci d'origine Allemande, était peu aimée par la population. Son mysticisme et l’amitié aveugle qu’elle portait au moine fou, à la réputation sulfureuse, accentuaient son impopularité.
La famille Romanov s'est d'ailleurs émue des faveurs accordées à Raspoutine. Il est impliqué dans des scandales où de grands noms de femmes de la haute noblesse sont prononcés, comme autant d'affronts à l’aristocratie.
Mais il y a plus grave. Le président de la Douma, Mikhaïl Vladimirovitch Rodzianko dans un discours public dénonce « les ministres du tsar qui ont été transformés en marionnettes, des marionnettes dont les fils ont été pris fermement en main par Raspoutine et l'impératrice Alexandra Fedorovna – le mauvais génie de la Russie et du tsar… – qui est restée une Allemande sur le trône russe et étrangère dans le pays et son peuple ».
Raspoutine dont les sentiments germanophiles sont connus, est soupçonné de vouloir inciter le tsar à mettre fin à la guerre avec les allemands, ce qui aurait des conséquences désastreuses pour le front de l'ouest sur lequel se battent français et anglais. De plus en toile de fond diplomatique les questions du démembrement de L'Empire Ottoman et des Balkans font planer la menace d'une guerre générale.
Un complot visant à éliminer Raspoutine se met en place. Il est dirigé par le prince Félix Ioussopov grand aristocrate prodigieusement riche au caractère excentrique et que certains commentateurs décrivent comme simplet. Il est probablement guidé par des sentiments personnels. Son père, le général Ioussoupov, gouverneur-général de Moscou, avait été spectaculairement limogé en 1915 pour avoir osé critiquer le régime impérial. Sa mère, la princesse Zenaïde, avait également été déclarée indésirable à la cour après avoir demandé à la tsarine de renvoyer Raspoutine. Peut être aussi Raspoutine menaçait il de révéler à l'impératrice certains scandales impliquant le prince ?
Il va s'allier avec un jeune lieutenant Sergueï Mikhaïlovitch Soukhotine blessé sur le front et en convalescence à St Petersbourg. Puis ce sera un député de la douma Vladimir Pourichkevitch qui s'est montré sensible au discours du président de cette chambre. Et enfin le grand duc Dimitri Pavlovitch. Le docteur Stanislas Lazovert fournira le cyanure.
Raspoutine est attiré dans un piège dont l'épouse de Ioussopov est l'appât. Appât fictif car elle n'est pas là ! Raspoutine l'attend nuitamment dans un sous sol du palais Moika. Il y a des gâteaux sur la table, ils sont empoisonnés. Bien qu'il en absorbe le poison n'agit pas.
L'un des conjurés tire sur lui au pistolet. Quatre balles l'atteignent le laissant pour mort. Le corps est enveloppé dans un tapis et transporté dans une voiture vers un des ponts sur la Neva et jeté dans l'eau gelée.
Mais le cadavre est retrouvé quelques jours plus tard. L'autopsie indiqua qu'il avait succombé a une noyade. Ni le poison , ni les coups ni les balles n'avaient eu raison du colosse. Il devait être toujours vivant lorsqu'il fut précipité dans les eaux glacées du fleuve. Il fut également établi qu'il avait été touché par les balles provenant de trois armes différentes. Dont une en plein front qui serait l'œuvre d'un agent britannique Oswald Rayner. En effet la munition utilisée correspondait au revolver 455 Webley en dotation dans les forces britanniques. Les Britanniques redoutaient que Raspoutine réussisse à faire retirer les troupes russes engagées dans la première guerre mondiale.
Il n'y eut pas de procès, malgré l'ouverture d'une enquête. Le jeune lieutenant et le docteur quittèrent immédiatement la ville. Youssoupov arrêté à la gare et interrogé nie tout. Il ne décrira la fin de Raspoutine que dans un ouvrage publié en 1927. Le tsar prononcera une peine d'exil pour les conjurés. Deux mois plus tard la révolution bolchevik met en place un nouveau pouvoir. Ioussopov quittera la Russie par un port de Crimée et finira par s'établir en région Parisienne où il décédera en 1967. Cet exil lui vaudra de ne pas être arrêté par les Bolcheviks, et d'avoir la vie sauve, contrairement au tsar et à sa famille qui eux seront assassinés à Ekaterimburg.
Le grand duc est protégé par son rang. Le tsar l’exile alors sur le front de perse, ce qui lui sauva la vie, à la différence de son père, de son demi-frère et de sa tante qui moururent prisonniers des bolchevik. Après une installation aux états unis puis en France où il est le créateur du premier flacon du parfun N°5 de Chanel il finit sa vie en Suisse en 1942 sans avoir révélé ce qu'il savait sur l'assassinat de Raspoutine.
Quelques vues qui résument l'harmonie ressentie dans cette ville .
Le palais de l'Ermitage, caractérisé par sa façade verte et la profusion de colonnes, où flotte encore le souvenir de la grande Catherine renferme une collection de plus de trois millions d'objets couvrant l'histoire de l'art de l'Europe de l'ouest de façon quasi exhaustive.
Les bâtiments de l'amirauté donnent sur un immense jardin où des enfants s'ébattent dans les fontaines .
La cathédrale Saint Isaac est l’œuvre de l’ architecte Français Auguste Ricard de Montferrand. Construite en granit de Finlande, au décor intérieur d'une très grande richesse, c'est en fait un édifice public où un culte orthodoxe est célébré lors des grandes fêtes. Cet édifice a une histoire curieuse. Il a été consacré le 30 mai 1858 en présence de l'empereur Alexandre II et est devenu à ce moment la cathédrale principale de la ville. En 1922 le gouvernement soviétique prit un décret de confiscation des biens de l’église orthodoxe. La cathédrale fut pratiquement vidée de son contenu et fut fermée au culte en 1928.
En 1931 elle fut transformée en musée antireligieux ! Et un pendule de Foucault y fut installé. Elle servit de lieu de stockage pendant la seconde guerre, d'objets venant de musées mais aussi de matériel militaire. A partir de 1947 des travaux de réhabilitation ont été entrepris : reconstitution des revêtements de marbre, restauration des moulures et des niches. Et elle a été rouverte en 1957. Depuis les travaux de restauration n'ont jamais cessés.
Le musée présente le document par lequel l'architecte Ricard de Montferrand expose au souverain le projet de construction de la cathédrale. Ce document est en français, langue que se devaient de parler les élites de ce pays. Quelle drôle d'idée a notre gouvernement actuel de se fâcher avec un immense pays où la culture française est encore une référence...
Le cavalier de bronze représente la monture de Pierre le Grand cabrée au dessus du serpent de la trahison. C'est un hommage rendu par Catherine II à Pierre le grand. Plus loin les clochetons des édifices de la forteresse Pierre et Paul brillent dans une fin d'après midi. | |
Nicolas Ier de Russie Nikolaï Pavlovitch Romanov empereur de Russie, roi de Pologne et grand-duc de Finlande | |
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l'église "du Sauveur sur le sang versé" est érigée sur le lieu même de l’attentat qui coûta la vie, le 1er Mars 1881, au très libéral tsar Alexandre II Sa construction décidée par son fils Alexandre III | |
son dôme culmine à 76 mètres et ses 96 colonnes, en hémicycle, rappellent un peu la Basilique Saint-Pierre de Rome. | |
L'immeuble de la compagnie Singer | |
Saint-Pétersbourg |
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