Je quitte tranquillement Kandalakcha avec l'intention de faire du tourisme, car l'étape est relativement courte. Je vais entrer dans le pays des Saam, nomades gardiens de troupeaux de rennes. Ils ne sont pas très nombreux en Russie où les soviétiques les ont embrigadés et réprimés. Et oui, le nomadisme c'est la liberté. Mais ils pâturaient sur les plus grands gisements mondiaux d' apatite, un composant des engrais phosphatés. Il semblerait que leur communauté en liaison avec les Saam Finlandais soit en train de reconstituer sa culture.
La route serpente au milieu de vastes lacs, superbes ! Au loin des reliefs rocheux laissent apercevoir quelques arpents de neige. Je quitte la grande route en direction d'Apatity. La ville est quelconque et ne semble pas très dynamique. C'est une ville récente construite dans les années 60 en liaison avec la prospection géologique. Le musée qui selon le guide contient un intéressant matériel archéologique sur les pétroglyphes est fermé. Dans un square de gros échantillons de pierre dûment classés et étiquetés indiquent les richesses du sous sol (ci-dessous) .
Au carrefour qui marque la direction vers Apatity je remarque la présence d'un petit stupa inachevé. Et tout autour les arbres sont ornés de drapeaux de prière. J'avais également noté la présence d'un grand arbre orné d'une foule de drapeaux de prière blancs et bleus avant un pont sans pouvoir le photographier. Nous sommes en territoire chamanique. Le chamanisme serait il un corollaire du nomadisme comme j'en eu le sentiment en Mongolie ?
La route s’élève un peu puis sans transition la végétation disparaît. On traverse une grande zone stérile. La ville de Montchegorsk s'étend sur l'est de la route. Elle est prospère grâce à l'énorme kombinat severonickel dont les émissions ont été responsables du ravage écologique de cette vaste zone.
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Je repars vers ma dernière étape en Russie sous un ciel gris et bleu qui alterne chaleur et vent glacé.
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